Accueil | Qui sommes nous ? | Nos actions| Nos analyses | Nos membres | Ressources | Outils
LES POLITIQUES EUROPÉENNES
: ENTRE MISE SOUS TUTELLE EFFECTIVE DES FEMMES ET DÉCLARATIONS ALTERNATIVES NON-CONTRAIGNANTES
Les États membres de l’Union européenne coopèrent dans le domaine de la répression policière contre les migrant/e/s et celui de la restriction et du contrôle du droit d’asile. Ils tendent ainsi à harmoniser par le bas leurs politiques migratoires et à verrouiller davantage encore les frontières de l'Europe.
DÉPENDANCE CONJUGALE
ACCRUE, DROIT AU SÉJOUR RESTREINT
La directive européenne 2003/86/CE sur le regroupement familial, publiée le 22 septembre 2003, après plusieurs années de discussion, témoigne de ces politiques restrictives et minimales.
Dans les considérations,
le Conseil de l’Europe déclare que les membres d’une même famille devraient accéder à un statut indépendant du
Étant donné que la
majorité des rejoignants sont des femmes et que le phénomène des violences conjugales en Europe a une grande ampleur, cette directive n’est pas en faveur de l'égalité
des hommes et des femmes. Au contraire elle fournit aux conjoints des moyens supplémentaires de pression et d’assujettissement de leur
Les violences conjugales et
la domination masculine concernent toutes
DES OUTILS EUROPÉENS EN
De nombreuses résolutions
et recommandations adoptées par
UN OBJECTIF ENCORE À
ATTEINDRE : L'ÉGALITÉ CONCRÈTE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES
En matière
d’immigration, les directives européennes n’établissent pas à proprement parler de discrimination entre les sexes. Néanmoins,
l’égalité pour être réelle doit tenir compte des situations concrètes dans lesquelles se trouvent les individu/e/s. En 1983 la loi Roudy, suivant une directive
européenne de 19762, reconnaît la notion d’égalité concrète dans le domaine de l’emploi. Du fait des rapports sociaux de sexes, les
lois sur l’immigration devraient également prendre en compte cette notion. En effet, les violences conjugales étant essentiellement des violences masculines contre
les femmes, l’interaction entre situation conjugale et administrative représente une discrimination exclusivement envers les femmes, même si les hommes époux de
ressortissantes de l'Union européenne ou venant par le regroupement familial sont soumis à cette même dépendance.
Par la ratification de la
Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), tous les États membres de l’Union européenne se sont engagés
à “inscrire dans [leur] constitution nationale ou toute autre disposition législative appropriée le principe d’égalité des hommes et des femmes, si ce n’est déjà
fait, et à assurer par voie de législation
Les engagements pris par ces États doivent aussi s’appliquer aux femmes migrantes.
----------------------------------------------------------------------------
1- Du côté
des ONG, le Lobby Européen des Femmes (www.womenlobby.org), coalition d’organisations de femmes de l’Union européenne, suit
de près les politiques européennes et agit pour inciter les institutions européennes à prendre des mesures en faveur de l’égalité femme-homme. Le LEF a publié un
document en 2002 intitulé “ Renforcer les droits des
2-
Directive 76/207/CEE du Conseil de l’Europe, datée du 9 février 1976 et relative à la réalisation de l’égalité entre femmes et hommes dans le domaine de
l’emploi.
Références :
Assemblée parlementaire : http://assembly.coe.int
Parlement européen : http://www.europarl.eu.int
Journal officiel de l'Union
européenne : http://europa.eu.int/eur-lex/
Accueil | Qui sommes nous ? | Nos actions| Nos analyses | Nos membres | Ressources | Outils